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Diagnostic ressources du fronton d’Orio: les retours de la commune d’Orio

Les différents responsables de la commune d’Orio ayant assisté à la présentation des résultats de l’étude ressource menée par Patxa’ma ont accueilli avec intérêt le travail effectué. Nous leur avons présenté les raisons qui doivent nous pousser à déconstruire et réemployer nos matériaux, différents exemples éclairants ainsi que les résultats de l’étude ressource. Le bilan économique, positif, d’une opération de réemploi menée par Patxa’ma en Iparralde a également été présenté. Deux points ont été soulevés qui semblent empêcher la commune de faire œuvre de réemploi. D’une part l’interdiction légale les concernant de revendre ces matériaux, d’autre part les difficultés d’entreposage des éventuels matériaux déconstruits afin de les intégrer ultérieurement dans un de leurs projets. D’autres points ont été soulevés lors de la discussion ayant suivi la présentation:

  • Le fait que les pierres constituant le mur du fronton allaient bien être réemployées.
  • La différence de traitement lorsqu’il s’agit de matériaux réemployés ayant une valeur patrimoniale. Dans ce dernier cas, le réemploi est grandement facilité.
  • Les difficultés administratives, au contraire, afin d’intégrer l’obligation de réemploi d’éléments non-patrimoniaux aux différents cahiers des charges.
  • L’intérêt d’un réemploi en cascade, principalement concernant les éléments structurels (dans le cas de la structure métallique, un réemploi au niveau d’exigence moindre pourrait être envisagé).
  • Différents projets de déconstruction ou de réemploi, ponctuels et parfois informels, réussis ou non, menés par la commune d’Orio nous ont été présentés.
  • La différence générationnelle constatée au sein des équipes de la commune d’Orio concernant l’intérêt pour le réemploi (les personnes plus âgées seraient plus enclines à récupérer, réparer et réemployer). Ce constat inquiétant témoigne de l’importance d’un changement culturel dans la façon dont sont considérés nos matériaux.
  • L’intérêt pour les différents niveaux de pouvoir et les différents agents impliqués de collaborer. La mise en commun des informations et des ressources techniques ou opérationnelles est en effet primordiale. Le travail législatif doit également s’effectuer à différents niveaux. Il s’agit, pour résumer, de la structuration d’un secteur.
  • Dans le même ordre d’esprit, l’intérêt de gérer les éventuels matériaux de seconde main au niveau de la mancomunidad (inter-communauté, regroupement de communes ou de municipalités) a également été soulevée. Le travail de Patxa’ma avec la Communauté d’Agglomération Pays Basque (CAPB) va dans ce sens.

Les différents responsables présents ont également fait part de leur envie que le projet puisse déboucher sur une opération plus concrète dont les contours doivent encore être définis. Continuons donc d’espérer que le travail de sensibilisation porte ses fruits.

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