Au fil de nos recherches, nous avons pu visiter plusieurs bâtiment. Dans certains cas, y effectuer une analyse ressources suivie d’une déconstruction semblait compliqué. Souvent, cette situation résultait de la prise en compte tardive d’un possible réemploi. Certains édifices avaient en effet été laissés à l’abandon et parfois vandalisés, ce qui avait entraîné une dégradation des matériaux présents. Parfois, des actions menées afin d’empêcher l’accès d’intrus sur le site avaient elles aussi nuit à l’intégrité des matériaux. À titre d’exemple, des fenêtres en bon état avaient été scellées ou murées et les différents produits utilisés (ciment, silicone) rendaient une future déconstruction impossible. Dans d’autres cas, les bâtiments étaient utilisés en tant qu’entrepôts.
Une prise en compte du réemploi dès le départ du processus de démolition ou de transformation, lorsque la construction est encore en bon état et accessible changerait la donne. Dans la même optique, nous avons parfois été contactés alors que la démolition d’un édifice était imminente. Cette prise en compte du réemploi à la dernière minute ne semble pas non plus compatible avec les délais nécessaires à un travail effectué dans les règles de l’art: temps nécessaire à l’étude ressource et à la déconstruction.